Nouvelle action de protestation des étudiants à Alger et marche à Boumerdès
Les étudiants maintiennent la pression sur le gouvernement. Plusieurs centaines d’étudiants, issus de huit grandes écoles, ont fermé ce mercredi 13 avril tous les accès menant au siège du ministère de l’Enseignement supérieur, à Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger. Ils entendent protester contre la persistance du ministère à ignorer leurs revendications depuis fin janvier dernier.
Dès 10 heures, les étudiants des grandes écoles ont investi le carrefour situé à proximité de la faculté des sciences politiques et de la communication de l’université « Alger 3 », bloquant la circulation vers le ministère de l’Enseignement supérieur. Vers 11 heures, des étudiants issus de plusieurs facultés situées à Ben Aknou ont rejoint le mouvement. Les étudiants ont ensuite tenté d’organiser une marche en direction d’Alger centre. Mais les forces antiémeutes sont intervenues, empêchant les étudiants de quitter les lieux.
Pour leur part, les étudiants en chirurgie dentaire ont organisé aujourd’hui un rassemblement devant le ministère de l’Enseignement supérieur. Ils ont menacé de déclencher une grève nationale illimitée si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Nouvelle marche des étudiants à Boumerdès
« On veut du concret, y en a marre des promesses non tenues », scandaient mercredi matin les étudiants de l’université de Boumerdès qui ne décolèrent pas contre le ministère de l’Enseignement supérieur. Ils étaient des centaines à participer à une marche de l’université jusqu’à la cité des 800 logements, dans le centre‑ville. La marche s’est déroulée sous haute surveillance des forces antiémeute déployées en grand nombre. La marche n’a pas été empêchée. Aucun incident n’a été signalé.
Des étudiants ont dénoncé « l’immobilisme du ministère qui cherche à gagner du temps en multipliant les promesses alors que les universités sont paralysées depuis plus de deux mois ». Ils ontt déploré le manque de dialogue et dénoncé la volonté du rectorat de leur imposer ses solutions. Les étudiants rejettent la réforme du système d’enseignement universitaire et revendiquent l’annulation des décisions prises par le ministère de l’Enseignement supérieur de supprimer le diplôme d’ingéniorat d’État et de le remplacer par un bac+4. Ils revendiquent également la possibilité de choisir entre l’ancien système dit classique et le nouveau système LMD. Ils demandent en outre l’établissement d’un bilan sur les résultats du LMD.